Cholestérol : définition, évaluation et conseils pour prévenir le risque d’hypercholestérolémie
L’hypercholestérolémie est un trouble de l’organisme traduisant un niveau de cholestérol sanguin supérieur au taux maximal fixé par les institutions de santé.
Qu’est-ce que le cholestérol
Le cholestérol est une graisse naturelle dont le rôle est essentiel à l’organisme. Elle permet de nourrir les cellules en veillant à favoriser leur bon développement et leur bon fonctionnement. C’est un composant de base de certaines hormones et vitamines, telles que la vitamine D. En moyenne, deux tiers du cholestérol présent dans l’organisme est produit par le foie. L’autre tiers provient de l’alimentation, et plus spécifiquement des denrées animales comme les viandes, les poissons ou les œufs. Le cholestérol est donc nécessaire à l’organisme. Il n’est pas dangereux et doit être présent en quantité suffisante dans le sang pour apporter au corps tout ce dont il a besoin.
Pourquoi parle-t-on de bon et de mauvais cholestérol
Le cholestérol est à la fois produit par l’organisme et ingéré au cours de l’alimentation. Il est transporté vers les cellules à travers le réseau sanguin. La distribution du cholestérol se fait grâce à des molécules complexes (les lipoprotéines) qui permettent de l’acheminer du foie vers les cellules. Les lipoprotéines assurent également le chemin inverse en ramenant le cholestérol vers le foie afin que ce dernier soit éliminé. Il existe donc un double circuit de distribution. Chaque circuit utilise des lipoprotéines différentes qui sont caractérisées par leur densité c’est-à-dire par le nombre de molécules présentes dans un même volume sanguin.
- Les lipoprotéines de basse densité (LDL) assurent le transport du cholestérol vers les cellules. En quantité trop importante, il s’accumule sur les parois des artères et constitue un danger. On parle alors de mauvais cholestérol.
- Les lipoprotéines de haute densité (HDL) transportent le cholestérol des cellules vers le foie. On parle alors de bon cholestérol puisque le surplus sera éliminé par l’organisme, évitant de fait l’accumulation de graisses dans les cellules.
Connaitre son taux de cholestérol
Dans des conditions normales, le contrôle du cholestérol devrait être fait au moins tous les cinq ans. Chez les personnes souffrant de diabète, de surpoids ou de problèmes cardiovasculaires, il doit être réalisé de manière plus régulière afin de prévenir d’éventuels risques majeurs. Ce contrôle consiste en une prise de sang effectuée à jeun et comprenant trois indicateurs d’analyse (1).
- Le cholestérol global : il ne doit généralement pas dépasser 2 grammes par litre de sang. En fonction de chaque patient (son âge, ses activités, ses facteurs de risques), le médecin peut fixer un seuil différent.
- Le cholestérol HDL : chez l’homme, il doit être supérieur à 0,4 gramme par litre de sang. Chez la femme il doit atteindre 0,5 gramme par litre, minimum.
- Les triglycérides : ce sont les acides gras présents dans les aliments. Ils ne doivent pas dépasser 1,5 gramme par litre de sang et ce, quel que soit le niveau de cholestérol.
La réalisation de ce diagnostic permet au médecin d’évaluer les risques de maladies pouvant être engendrées par un niveau de cholestérol trop élevé. Si le bilan révèle des taux de cholestérol supérieurs à la norme fixée le médecin pourra demander un bilan plus approfondi. Il consiste à mesurer le taux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) en réalisant une autre prise de sang. Il s’agit du test d’exploration d’une anomalie lipidique (AEL). L’examen doit être fait à jeun, depuis au moins 12 heures. En effet, il nécessite un calcul prenant en considération le taux de triglycérides qui peut varier de manière très rapide. Les triglycérides sont généralement issus de sucres rapides. Un café sucré suffit à faire augmenter le taux de glycérides dans le sang.
On a du mauvais cholestérol quand le taux de cholestérol LDL est supérieur (ou égal) à 1,6 gramme par litre (2). Si le taux de cholestérol est supérieur aux valeurs fixées par les instances de santés publiques ou le médecin (au cas par cas), on parle alors d’hypercholestérolémie.
Les symptômes et les formes d’hypercholestérolémie
Dans la plupart des cas, l’hypercholestérolémie est asymptomatique (sans symptôme). Elle est seulement découverte lors de bilans sanguins de routine ou suite à des complications concernant d’autres pathologies (infarctus, AVC, diabète, etc.). Il n’est donc pas facile de diagnostiquer la maladie. Sa découverte dépend des principes de précaution et des analyses réalisées par chaque individu.
Les excès de cholestérol peuvent être liés à de multiples facteurs de risque permettant de définir la forme de l’hypercholestérolémie.
- Hypercholestérolémie primaire : c’est une forme familiale de cholestérol. L’apparition de la maladie est liée à des prédispositions génétiques et à l’hérédité.
- Hypercholestérolémie secondaire : elle est associée à des facteurs environnementaux, comportementaux et médicaux. L’alimentation, le manque d’activité physique, les maladies ou les médicaments peuvent expliquer l’apparition de la pathologie.
Comment diminuer son cholestérol
Le foie est sensible aux mauvaises graisses. Il réagit en produisant beaucoup de cholestérol. Sur le long terme, ceci diminue ses capacités d’élimination. De manière générale, il est donc conseillé d’avoir une alimentation saine et équilibrée tout en pratiquant une activité physique régulière.
Les médicaments ne sont pas prescrits en première intention. Leur ordonnance dépend d’une évaluation du médecin qui juge de leur utilité. Généralement, ils sont recommandés pour les personnes présentant un risque élevé de complications ou des antécédents familiaux inquiétants.
Pour vous aider à prendre de bonnes habitudes alimentaires, voici une liste (non exhaustive) de quelques aliments à réduire ou, au contraire, à intégrer dans votre alimentation (3).
- Les matières grasses : il est nécessaire de réduire les quantités consommées. Le beurre peut être remplacé par de la margarine et des huiles végétales telles que les huiles d’olive ou de noix. Ces aliments sont riches en nutriments et en bonnes graisses.
- Les viandes : elles ne doivent pas nécessairement être consommées à chaque repas. La viande blanche (poulet, dinde, porc) est à privilégier par rapport à la viande rouge. Cette dernière peut être consommée deux fois par semaine. Les œufs peuvent être consommés mais doivent faire l’objet d’un dosage précis, surtout pour le jaune. Demandez conseil à votre médecin.
- Le poisson : il est primordial de manger du poisson au moins une à deux fois par semaine. Les poissons gras et riches en oméga 3 tels que le maquereau, le saumon ou le thon sont autorisés.
Les produits laitiers : il faut limiter leur consommation hebdomadaire et choisir des produits contenant peu de matières grasses.
- Les fruits et légumes : manger cinq fruits et légumes par jour est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme.
- Les boissons : il faut éviter toutes les boissons riches en sucres et boire beaucoup d’eau afin d’éliminer les toxines et les sucres solubles via l’urine.
La diversité des aliments permet d’élaborer de menus sains et contrôlés dans leur composition. Il faut à tout prix éviter les produits industriels riches en sucres et en graisses tels que les confiseries, les plats préparés ou les boissons industrielles sucrées.
Si l’élaboration des repas est importante, leur fréquence l’est encore davantage. Pour éviter les grignotages et favoriser le bon fonctionnement de l’horloge biologique (routine de l’organisme), il est conseillé de faire 3 à 5 repas par jour.
- Un petit déjeuner complet
- (Une collation)
- Un déjeuner équilibré et copieux
- (Une collation)
- Un dîner léger